La lecture rend l'âme paisible.

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Ventes aux enchères (Le troc)

Ce jour j’ai décidé de me vendre aux enchères,

Voilà mon cœur, mon corps, cédés au plus offrant

Plutôt que de laisser tout mon être en jachère,

Je me présente à vous, honorables chalands.

 

J’avais bien proposé ma petite âme au diable

Il n’en a pas voulu, me connaissant trop bien,

Elle n’eut pas été un bien présentable,

A peine quelque croûte à jeter à ses chiens.

 

Que dire de ce manque que les hommes s’inventent,

S’il est réel, il n’est bien qu’un fort mauvais berger

Qui laisse son troupeau errer dans la tourmente 

Et ne se soucie pas des moutons égarés.

 

Je m’en remets à vous, mes frères d’infortune,

Si vous ne daignez pas mettre sur moi vos sous,

Ne me restera plus qu’à m’offrir à la lune

Pour un définitif ultime rendez-vous.

 

Elle me connaît bien, aime nos tête à tête,

Quand au creux de la nuit s’échappe le sommeil,

Qu’elle m’invite alors à l’une de ses fêtes

Toute parée d’argent, l’égale du soleil.

Le soleil se lève, se couche, vers une nuit éternelle. 

 

D/W



19/09/2015
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