La lecture rend l'âme paisible.

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LA PRINCESSE EN CAVALE, A-DIEU

Parlez moi de prince et de princesse. Ne craignez pas cette métaphore désuète. C’est la plus incarnée dans nos petites têtes. Que Madame mène alors le carrosse jusqu’aux portes. C'était loin d'un mythe, au contraire. 

 

Je lirai en chemin des fêtes, des histoires sans conscience faites, des contes sans chagrin d’adieu. Je veux t’habiller ma princesse, te parfumer un peu, la main trainante, lente, le long de tes cheveux.
Aveugle et sourd au ventre, d’abondante vertu, je veux t’aimer princesse, ne pas dire déesse, pourtant c’est beaucoup mieux, et plus simple sagesse, d’avouer mettre en toi dieu.

 

Parlez de prince et de princesse, de la bouche d’un homme bienheureux, au pied dans sa vieillesse, mais ce n’est pas sérieux!
Et j’entends que résonne, toujours le même psaume, d’adulte tuant l’enfant, en ses rêves innocents. Triste moment de vie, quand abdique violemment, le chasseur au sang fleuve, s’endort alors et l’heure, d’enterrer l’insouciant, riant comme il pleure, bambin dans le vivant.
De prince à roi au moins, il n’y a qu’un seul pas, on ne rêve donc pas, par erreur de soi, mais chasser le bonheur, comme on offre une fleur.

 

Parlez de dieu et de déesse, d’elle et de lui si beau. Un grand amour toujours se dresse, l’amour n’a pas d’horizon d’être, sans raison nomme la passion.
Quelle triste sort de ne pouvoir, t’aimer encore ma princesse, à moi tu as été enlevé. J’ai perdu le gout de la chasse, perdu des années en forêt, recherchant de toi quelques traces, un signe, l’espoir, rien ne venait, rien n’y faisait, si je t’avais abandonné, le roi est le seul coupable, de sa loi pure ou d’un feu posé, lui seul décide de la fable, lui seul porte tous les regrets.

 

Chantez pour moi encore ma reine, nous serons tous les deux si gais, comme les petits poèmes, d’un mot faisant trembler la terre, aimez, te dire ma belle, le roi sera ton audacieux, et réclame de ses voeux sa reine, pour danser se plaire au suprême, jusqu’au dernier battement d’ailes, puis d’enfants rejoindre les cieux. .

 

Je demeure en ces instants comme un ourson sans fourrures. Je demeure également un homme que t'as façonné, princesse. 

Douce reine aux yeux virevoltant, A-DIEU. 



01/04/2018
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